L’Aso Oke ou encore « vêtement du haut ») est le textile d’apparat par excellence du peuple Yoruba (Nigéria et Afrique de l’Ouest). Constituant l’un des savoir-faire textiles les plus anciens de la région, son usage est attesté par des sculptures yoruba des Xe-XIIe siècles représentant des vêtements rayés.

Il est utilisé lors de toutes les étapes de la vie rituelle (mariages, funérailles, titres honorifiques), exprimant le statut et l’identité du porteur. Assemblé à partir de bandes étroites de coton, de soie ou de fils métallisés, ce tissu se distingue par la variété de ses motifs. L’importation de textiles étrangers durant l’ère coloniale a insufflé de nouveaux motifs à l’Aso-Oke, et des fils métallisés comme le Lurex ont été ajoutés pour créer l’aspect brillant qui caractérise le tissu contemporain.

Il se décline en trois types majeurs, chacun associé à une fonction précise et à une valeur distincte : l’Etu (bleu foncé), l’Alaari (cramoisi) et surtout le Sanyan (beige-gris, la plus coûteuse, produite à partir de soie de ver Anaphe). L’étoffe est utilisée pour confectionner l’Agbada (tunique masculine) et le Gele (turban féminin), et sert d’Aso-ebi (tissu commémoratif).

Aujourd’hui, l’Aso Oke demeure un marqueur essentiel du patrimoine yoruba, symbole de raffinement et de fierté collective qui, avec le temps, confère une certaine valeur au tissu.

L’Aso Oke est utilisé pour confectionner des vêtements traditionnels yoruba, tels que les agbadas pour les hommes et les geles pour les femmes. Il est également utilisé pour la décoration d’intérieur, telles que les rideaux, les coussins et les tapis.

L’Aso Oke est un tissu emblématique de la culture yoruba. Il est un symbole de la richesse et de la diversité de la culture yoruba, et il est également un symbole de l’artisanat et de l’ingéniosité du peuple yoruba.